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Base d'hydravions de la Marine de BERRE (Bouches-du-Rhône) | ||||
Aménagée pour la Marine, la base d’hydravions de Berre (aplat bleu sur la carte) était accessible aux pilotes civils français et étrangers et aux pilotes militaires étrangers en vertu des dispositions prises en 1920 conformément à la Convention de Paris. La double implantation – l’une faisant face à l’autre en bordure de l’Étang de Vaine – de la base d’hydravions de la Marine et de l’aérodrome de Marseille - Marignane conduisit le ministre de l’Air a revendiquer en 1929 l’affectation à son département de cette excroissance de l’Étang de Berre située au sud-est de ce dernier. Bien que cette affectation connût alors l’opposition d’un ministère de la Marine marchande prenant fait et cause pour les pêcheurs de Martigues, la Compagnie de produits chimiques et raffineries de Berre (P.C.R.B.), dont les installations en cours d’aménagement jouxtaient à l’est la base de la Marine, jugea prudent de revoir immédiatement ses plans pour, d’une part, axer ses extensions futures en direction de l’Étang de Berre, d’autre part, se résoudre à abandonner à la Marine une portion de ses terrains bordant l’Étang de Vaine. Ainsi cette société prit-elle aussitôt une option d’achat sur une propriété de 29 ha longeant au nord la base de la Marine qui, jouxtant l’agglomération du village de Berre à l’ouest, se trouvait avoir épuisé en 1926 ses dernières possibilités d’extension (zone hachurée en bleu sur le plan). Seule à même de sortir la Marine de cette situation inconfortable, la P.C.R.B. préféra prendre les devants en lui proposant, par ministère de l’Air interposé, de détacher au profit de la base aéronavale une bande appartenant à la propriété qu’elle s’apprêtait à acquérir et de lui céder, à l’est, un triangle de 4,5 ha sur lequel le château de Gordes offrait la solution qu’elle cherchait pour le logement des familles de ses officiers (cette bande et ce triangle sont figurés par un aplat orangé sur le plan). Devant initialement faire l’objet d’un échange avec l’État, les terrains de Gordes furent finalement acquis comme le reste en 1932. La pointe de Berre, sur laquelle la P.C.R.B. avait jeté son dévolu du fait de sa proximité du futur bassin pétrolier, s’avéra en effet non aménageable en raison des servitudes imposées par la batterie antiaérienne installée à son extrémité. |
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