L’aménagement par le ministère de la Marine d’un aérodrome à Rochefort fut annoncé comme étant en cours par le Bulletin de la Navigation Aérienne de janvier 1924. Il ne s’agissait, en fait, que d’adapter la partie sud (aplat bleu sur l’extrait de carte, la partie nord étant  hachurée de la même couleur) de la base de dirigeables de la Marine, elle-même créée en 1918 et coupée en deux par la route de Rochefort à Marennes par le passage de Soubise.

De manière à accueillir les avions civils et à y créer une école de pilotage, la commune de Rochefort prit en location, en décembre de cette même année 1924 et pour quatorze ans consécutifs, un terrain de 45 ha (aplat orangé sur le plan) jouxtant au sud l’aérodrome militaire dont il était physiquement séparé par un large fossé. Ce contrat de location prévoyait que la ville devrait au plus tard à l’expiration du délai convenu acquérir le terrain à un prix fixé par avance par ledit contrat.

Entreprise en 1928, une première extension importante du Centre d’aérostation maritime de Rochefort (aplat vert sur le plan) fut conduite, jusqu’en 1932, pour une large partie par le département de la Marine et, pour l’autre, par le ministère de l’Air en vue d’établir une école d’apprentis mécaniciens de l’Armée de l’Air.

En charge de l’intérêt aéronautique commun, le ministère de l’Air prit également à son compte le détournement par le sud de la route déjà évoquée de Rochefort à Marennes et l’incorporation des terrains d’assiette de son tracé primitif.

Le fossé séparant les aérodromes civil et militaire constituant un danger permanent d’accidents, son comblement fut décidé en août 1935 par le ministre de l’Air qui prescrivit également la jonction des deux terrains.

La ville de Rochefort connaissant alors d’importantes difficultés financières, le ministre de l’Air se résoudra en 1938 à se substituer à la ville dans l’engagement d’achat souscrit par elle quatorze ans plus tôt.