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Centre d'aviation militaire de LUXEUIL - SAINT-SAUVEUR
(Haute-Saône)

Bien que non signalé par la dernière édition de l’Aéro-guide de l’Aéro-club de France, le terrain de Luxeuil semble avoir, dès 1912, fait l’objet d’une décision de création de la part des autorités militaires.

En réalité, ce n’est qu’à partir de 1916 que s’est établie à Saint-Sauveur une activité aérienne de bombardement et d’entraînement qui s’y maintiendra jusqu’à la fin de la guerre.

Faisant partie des "centres d’aviation militaire avec terrain d’atterrissage sur lesquels les avions de l’Aéronautique commerciale pouvaient atterrir", dont la liste fut, en mai 1920, publiée dans le premier numéro du Bulletin de la Navigation Aérienne, le terrain de Luxeuil ne cessa d’y figurer par la suite avec des dimensions utilisables allant de 1500 m x 900 m, à l’origine, à 850 m x 650  m, en 1933 et 1937, pour repasser à 1 300 m x 1 200 m en 1939.

Il apparaît, par contre, que l’emprise de 200 ha appartenant à l’État (zone en aplat et hachurée en bleu sur l’extrait de carte), qui figure sur le guide Michelin des aérodromes de 1936, est identique à celle qui avait été portée, une dizaine d’années plus tôt, sur l’atlas des aérodromes et terrains d’atterrissage publié par l’Aéro-club de France.

L’activité militaire de la plate-forme s’étant, après 1918, éteinte jusqu’à ce que soit formée à Luxeuil, en 1931, une base d’exercice et d’entraînement au vol, la part d’emprise aménagée en aérodrome avait par contre été réduite à la partie sud du terrain (aplat bleu sur le plan) jusqu’à ce que, après 1935, elle se soit étendue à nouveau - y compris par de nouvelles acquisitions (aplat orangé sur le plan) - en vue d’une utilisation aérienne plus intensive.

Allant même au-delà, lorsque l’état de guerre eut redonné à la base sa mission opérationnelle d’observation et de bombardement, l’aménagement d’une bande de desserrement de 800 m x 250 m fut projeté hors emprise en lisière d’un bois permettant le camouflage des appareils (emplacement fléché en rouge sur le plan). Le terrain de Luxeuil ne sera toutefois pris pour cible par l’ennemi que peu avant d’être abandonné par l’Armée de l’Air le 20 mai 1940.

Utilisé par les Allemands, qui ne lui adjoignirent que quelques parcelles réquisitionnées à l’ouest de l’ancien tracé de la R.N. 57 (reporté par un trait tireté rouge sur le plan) - interrompue bien plus tard pour l’aménagement de la seconde piste de la B.A. 116 - l’aérodrome de Luxeuil subit, à la fin de l’Occupation, de violents bombardements alliés qui bouleversèrent sa plate-forme et détruisirent toutes ses installations. Ne semble avoir alors été épargné qu’un P.C. souterrain aménagé par l’ennemi en bordure de la route nationale et qui, l’événement étant cité ici à titre anecdotique, se trouva être "transformé en bloc de glace après qu’il eût été envahi par les eaux lors des crues de la fin 1944".

Après la Libération, les Américains ont, pour la poursuite de la guerre, construit, à l’aide de grilles métalliques hâtivement posées à même le sol, une piste de 1 525 m x 36,6 m orientée S-O / N-E, ceinturée par deux voies de circulation desservant elles-mêmes 156 alvéoles (les infrastructures américaines sont reportées en noir sur le plan, à l’exception des alvéoles dont les emplacements n’apparaissent sur aucun des plans conservés en archives par la D.G.A.C.).

Ouvert à tous les appareils légers par l’arrêté ministériel du 6 février 1947, l’aérodrome de Luxeuil - Saint-Sauveur ne connaîtra plus, en dépit de son affectation principale à l’Armée de l’Air prononcée le 1er septembre de la même année, qu’une activité d’aéro-club jusqu’à ce qu’y soit décidé et entrepris, en 1950, l’aménagement d’une importante base OTAN.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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