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Plate-forme d'opérations de LURE - MALBOUHANS (Haute-Saône) | ||||
L’aérodrome de Lure - Malbouhans se présente, dans les archives de l’Aviation civile, comme s’il s’était autrefois agi d’un aérodrome furtif, jusqu'à ce qu'il fût répertorié sur la liste des aérodromes qui, en raison de l’état de leur plate-forme, furent fermés à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947. Il a cependant été retenu pour figurer dans le présent atlas en raison, d’une part, du développement qu’il connaîtra dans le cadre des infrastructures OTAN, d’autre part, des menues informations conservées le concernant pour la période de l’Occupation et celle de l’immédiat après-guerre. Aménagé par la chefferie du Génie de Belfort avant juin 1940, l’aérodrome de Malbouhans ne fut à aucun moment cité par le Bulletin de la Navigation Aérienne . Les parcelles constituant son emprise de 135 ha (aplat orangé sur l’extrait de carte) apparaissant par contre appartenir à l’État à la Libération, sa création s’est plus probablement inscrite dans le cadre discret des plates-formes d’opérations que dans celui plus rapproché des réquisitions de 1939-40. Utilisé alors par l’Armée de l’Air, le terrain vit son aménagement complété par la construction, à l’intérieur du village de Malbouhans, de baraquements pour le logement du personnel de la base. Ayant pris possession de l’aérodrome, les Allemands l’utilisèrent pour des vols de planeurs remorqués et établirent un balisage de nuit aussi bien sur sa périphérie que sur les principaux obstacles environnants. Estimé en 1945 ne pas être, en raison de son isolement, des mieux placés pour l’aviation civile, l’aérodrome de Lure - Malbouhans fera l’objet en fin 1947 d’une demande de maintien du service de l’Aviation légère et sportive afin qu’y soit aménagé un centre régional de vol à voile. Ce projet n’aura toutefois pour aboutissement qu’un partage de l’emprise en deux parties respectivement rendue à la culture, pour l’une, mise en pacage, pour l’autre. Non retenu par l’arrêté ministériel du 30 mars 1953 se substituant à celui déjà cité du 6 février 1947, l’aérodrome de Malbouhans sera sauvé d’un probable abandon par le choix qui sera fait, en 1955, d’étendre considérablement son emprise vers le sud-ouest afin de permettre l’implantation d’une base aérienne OTAN (les limites atteintes par la base OTAN sont reportées en vert sur le plan). Devenu sans utilisation aéronautique, toutes les dispositions relatives à la création, à la mise en service et à l’affectation de l’aérodrome seront finalement annulées par arrêté interministériel du 5 janvier 1998. |
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