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Plate-forme d'opérations de GY (Haute-Saône)

Le ministre de l'Air prit en août 1938 la décision d'aménager à Gy la plate-forme d'opérations dont les limites avaient, deux mois plus tôt, été esquissées en conférence locale réunissant les représentant de son département et ceux du ministère de la Guerre et de la Défense nationale.

Établis par la chefferie du Génie de Besançon, le plan et l’état parcellaires définirent finalement une emprise de 82 ha (aplat orangé sur la carte) dont l'occupation temporaire intervint en novembre 1938 et dont l'expropriation fut prescrite en mars 1939 par le ministre de l'Air.

L'expérience récente d'une autre opération conduira ce dernier à insister en janvier 1940 pour que l'ordonnance à intervenir concerne bien l'ensemble des parcelles et non seulement le petit nombre de celles pour l'acquisition desquelles accords amiables n'avaient pu être obtenus. Ladite ordonnance ayant été rendue en février, l'ensemble de la plate-forme était devenu propriété de l'État quand intervinrent les événements de juin 1940.

L'indemnisation ayant par contre été suspendue, le secrétaire d'État à l'Aviation dut, à l'intention des anciens propriétaires, faire savoir que l'État entendait conserver le terrain mais qu'il acceptait dans les circonstances de le louer pour un usage agricole. Poursuivant donc la procédure, la commission arbitrale d'évaluation fixa en octobre 1942 les indemnités à attribuer aux propriétaires qui n’avaient pas accepté les offres de l'Administration.

L’aménagement de la plate-forme avait pu – le cas est assez rare – recevoir avant l'arrivée des Allemands un tout début de réalisation de "piste en dur" de 640 m x 40 m qui devait être prolongée à ses deux extrémités par une chaussée de 12 m de largeur rejoignant la voirie départementale périphérique (ensemble reporté en noir sur le plan). N'ayant guère dépassé la phase de décaissement, ces travaux ne furent pas poursuivis par l'Occupant.

La répartition des unités de l'Armée de l'Air après la Libération conduisit dans un premier temps à la décision d’abandonner la plate-forme de Gy. Sa remise pour aliénation à l'administration des Domaines la plaça ainsi parmi les immeubles dont la vente devait procurer de nouvelles ressources au Trésor et dont la désaffectation sera prononcée à cette fin par le décret du 21 juin 1948.

L'attente de la loi annoncée, qui devait compléter les dispositions introduites par celle du 13 août 1947 en matière de rétrocession, donnera à l'Armée de l'Air le temps de se raviser et de demander l'affectation de la plate-forme non encore vendue avant que les titulaires de ce droit aient pu manifester leur intention d'en bénéficier.

Ainsi un décret du 20 août 1958 rapportera-t-il, pour l'aérodrome de Gy, les dispositions de celui de 1948 et l'affectera-t-il, "à titre définitif", au ministère des Armées en vue de son aménagement par l'Armée de l'Air.

Ayant une nouvelle fois révisé ses plans, l'Armée de l'Air renoncera à utiliser la plate-forme de Gy en septembre 1960. L'Aviation civile n'en ayant aucune utilité, les terrains constituant son emprise seront, cette fois bien définitivement, remis pour aliénation au service des Domaines le 31 août 1961.


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